Journal d'une remise en question

Publié le par Olivier

L’apnée peut être un baromètre de notre état général. Depuis le début de l’année, après des statiques de 5mn et des profondeurs bien travaillées, je suis entré dans une zone de basses pressions. Et pas qu’en apnée d’ailleurs, à tous les niveaux : relations, travail… Une saturation se fait sentir.

En apnée, impossible de gérer l’envie de respirer depuis des semaines. Je compte les secondes, ce qui mène inévitablement au stress et à la reprise ventilatoire après parfois 2mn, avec des sensations détestables. 

La semaine dernière encore, déception immense lors d’un entrainement dynamique, où après un briefing et l’appui de Guillaume Nery, je sors à 70m pile au moment où je ressens les premières envies de respirer. Les questions fusent. « Mais qu’est-ce qu’il se passe ? ». Je n’y crois pas, je ne suis pas dedans tout simplement. Alors pas de doutes, il faut faire le vide et se reprendre.

 

   

trou

Une phase sombre, un isolement nécessaire...

 

Je m’impose une voie radicale et je démarre en janvier un régime qui va me conduire durant les dernières semaines à une véritable épuration physiologique. De type « Dukan », basé sur une alimentation par phases exclusivement protéinées, je l’ai donc associé à une reprise intensive de la musculation en salle.

 

Si cette association diète/musculation est efficace, elle est aussi éprouvante pour le corps, forcé d’utiliser des filières énergétiques autres que traditionnellement glucidiques. Cela stimule la perte graisseuse mais je sens un épuisement de l’organisme. Le résultat de ce travail se fait déjà autant sentir en positif qu’en négatif. J’ai bien maigri, avec une redéfinition musculaire en quelques semaines,  mais je sens une fatigue et un besoin de sommeil plus important. Sommeil perturbé dans la nuit, provoquant des phases de somnolence en journée.  Je pense que le régime à son effet néfaste aussi sur mes apnées, mais peut être n’est-ce qu’une impression.

 

Pire, un gros rhume hivernal m’a rendu malade de manière plus forte et plus longue que la normale. A tel point que vacillant et à la limite du malaise, j’ai du interrompre le régime au bout de 5 jours de fièvre pour me réalimenter en urgence normalement.

Ce régime est clairement efficace mais ne doit être pratiqué qu’en bonne santé et sur un bref délai. Je suis actuellement sur une phase de transition, que je peux faire durer car plus gérable par l’organisme. Elle s’apparente à une alimentation normale, avec une simple restriction sur les graisses et sucres.

 

Diète, sport, le physique conditionne en ce moment mon mental, qui lui aussi est au régime et suit le mouvement comme il peut. C’est radical, mais je m’isole et je fais le vide dans ma vie pour essayer de retrouver des marques. Ce « nettoyage par le vide » n’est pas aveugle, il stimule un phénomène adaptatif au monde qui m’entoure, un peu comme revenir sur ses pas pour s’assurer du chemin à prendre. Etape indispensable, que tout le monde ne comprends pas mais qui est simplement une voie vers la sérénité qui me manque ces temps-ci…

 

Malgré les difficultés des dernières semaines, je persévère et me lance ce soir dans une apnée statique au sec, sans grand espoir.

Pourtant, avec 1mn30s de récup entre chaque, j’enchaine 5 apnées : 2mn30, 3mn30s, 4mn16s, 4mn35s… et 5mn10s !

Nouveau record au sec, avec une acceptation de l’envie de respirer et non plus une lutte contre elle. Un mécanisme différent qui me révèle que même malmené  l’esprit a encore de la ressource…

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> salut je regard ton blog de temp a autre et sa donne vréman envie de devloper son apnée<br /> svp quand vous auriez du temp donner moi quelque conceille pratique pour ameliorer mon apnée je suis pret a tous<br /> merci et bonne journé<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> Courage, les performances vont revenir.<br /> <br /> <br />
Répondre